mercredi 11 mars 2009

Jacques Prévert

Jacques Prévert

Jacques Prévert, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine (act. Hauts-de-Seine et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite, (Manche), était un poète et scénariste français. Après le succès de son premier recueil de poèmes, Paroles il devint un poète populaire grâce à son langage familier et ses jeux de mots. Ses poèmes sont depuis lors célèbres dans la Francophonie et massivement appris dans les écoles françaises. Il a également écrit des scénarios pour le cinéma.

Biographie

Jacques Prévert naît au 19 de la rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine (act. Hauts-de-Seine) le 4 février 1900. Il y passe son enfance dans une famille de petits bourgeois dévots aux côtés de son père André Prévert, critique dramatique, qui l'amène souvent au théâtre, et de Suzanne Catusse, sa mère, qui l'initie à la lecture. Il s'ennuie à l'école, et dès 15 ans, après son certificat d'études, il quitte l'école et fait des petits boulots, il travaille notamment au grand magasin Le Bon Marché. D'abord mobilisé en 1918, son service militaire se poursuit à Saint-Nicolas-de-Port où il rencontre Yves Tanguy avant d'être envoyé à Istanbul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel.

En 1925, il participe au mouvement surréaliste, au sein du groupe de la rue du Château, en fait un logement « collectif » où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. Ils y inventent le jeu du cadavre exquis dessiné. Prévert est toutefois trop indépendant d'esprit pour faire véritablement partie d'un groupe constitué, quel qu'il soit. Il est le scénariste et dialoguiste de grands films français des années 1935-1945 dont Drôle de drame, Le Quai des brumes, Le Jour se lève, Les Enfants du paradis de Marcel Carné. En 1932, il écrit des textes pour ce qui sera plus tard le groupe Octobre. Ses poèmes sont mis en musique par Joseph Kosma dès 1935 (À la belle étoile). Il écrit des pièces de théâtre. Son anticléricalisme parfois violent, est souvent occulté par le public, au profit de ses thèmes sur l'enfance et la nature.

Son recueil Paroles, publié en 1946, obtient un vif succès.

« Le titre du recueil, notent Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster, sonne comme un défi, un refus de se soumettre à la tradition qui privilégie l'écrit et l'imprimé ; ce que confirment les propos de Prévert rapportés par un journaliste : "Il n'est pas vrai que les écrits restent. Ce sont les paroles". Propos qui font écho, en plus provocateurs, à ceux qu'il avait déjà mis dans la bouche d'un facteur - homme de lettres à sa manière, un confrère en somme : "les écrits s'envolent, les paroles restent" [Drôle d'immeuble, La Pluie et le Beau Temps]. Donne-t-il par là raison à un critique de Paroles qui se demandera - sans penser particulièrement au titre - s'il ne s'agirait pas "sous couleur de désinvolture d'une démarche poétique particulièrement ambitieuse ? " Il est permis de le soutenir, même si Prévert vise moins à substituer une hiérarchie à une autre qu'à suggérer, à la faveur d'un renversement, l'égale valeur de tous les modes d'expression[1]. »

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