les enfants indiscipline
Les enfants sont de plus en plus dysfonctionnels. La vie moderne, les nouvelles technologies, le laxisme de l’école, les films violents sont tous responsables de ce gâchis, dit-on. Pourtant, un peu d’histoire révèle que dès le 19e siècle, on pouvait lire dans les journaux de l’époque que la société pervertit les jeunes. Il y a un relâchement moral inacceptable.Pour ma part, je crois plutôt que la famille est la cellule sociale qui préside à la croissance de ses membres, les protège et assure leur adaptation à la société. C’est une microsociété. Chaque génération de famille doit relever le défi qui lui est posé.
Anciennement, la vie en société était plus lente, plus homogène, plus centrée sur la survie de la famille (élargie), mieux encadrée par la morale religieuse, sociale et politique, mais moins à l’écoute des besoins de leurs enfants. Elle favorisait moins les qualités individuelles de chacun des membres de la famille.
Aujourd’hui, la vie est plus complexe et exige de s’adapter plus rapidement. En contrepartie, la connaissance est plus disponible et il est possible de s’ajuster avec plus de souplesse - moins de censure morale. Cette indépendance face à la censure, la meilleure connaissance chez les parents des besoins des enfants et cette préoccupation de protéger l’expression des besoins propres des enfants favorisent un développement plus riche de ces derniers. Mais, à quel prix ? À celui d’une meilleure communication entre les parents, et ce, que ceux-ci vivent ensemble, qu’ils soient séparés ou que l’un des parents soit absent - abandon de ses responsabilité, décès, etc. Dans ce dernier cas, le parent doit trouver un remplaçant symbolique - l’école, un entraîneur sportif, un oncle, etc. - avec qui il devra négocier, de toute façon, son autorité parentale.
Cette communication des parents est le secret de la sauce car voyez-vous, rarement un enfant persiste dans l’irrespect des demandes, lorsque les parents s’entendent sur une discipline familiale. Par ailleurs, il est constant d’observer lorsque les parents rivalisent afin de saboter l’autorité de l’autre - en voulant se montrer le meilleur parent ou en s’imposant à l’autre, par exemple - que l’enfant fait la pluie et le beau temps. Pire encore, je dirais qu’il est sain pour un enfant de tenter de s’imposer à ses parents - enjeux dans le développement de l’enfant). Dans la question de la discipline familiale, ce n’est pas la transgression des règles par les enfants qui est surprenante, mais plutôt l’inaptitude des parents d’aujourd’hui à les encadrer.
Rassurez-vous ce n’était guère mieux chez nos parents. À cette époque, il n’y avait qu’une seule façon de fonctionner et tous devaient obéir plus ou moins rigidement. On réussissait l’opération. L’enfant obéissait, mais aux dépens d’une partie plus ou moins importante de sa vitalité, de sa créativité, de son expressivité alors qu’aujourd’hui les parents versent dans l’opposé. De façon quasi despotique, on laisse les enfants imposer leur volonté. Où est le juste milieu consistant à faire appel à l’intelligence inhérente à chaque famille afin de trouver un compromis entre les demandes des enfants et le respect de celles des autres membres de cette famille et de la réalité, tout simplement.
Cette quête du juste milieu familial est en fait la chose la plus difficile à atteindre. Quoi de plus facile que de d’écraser l’autre en s’imposant et ou d’abandonner, dans une indifférence relative, ses responsabilités d’éducateur. Trop facile de laisser tout passer, de se renfrogner dans une complainte ininterrompue d’indignations à l’effet qu’il est scandaleux que les jeunes ne nous écoutent plus. Lorsque nous nous comportons de la sorte, c’est que nous désertons nos responsabilités. Ce n’est pas une solution acceptable. On doit relever les manches et aller chercher de l’aide autour de soi afin de trouver le soutien nécessaire auquel on a droit. Eh oui, le secret est dans la sauce.
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